L’année 2022 a marqué un point de bascule dans le paradigme économique et financier que nous connaissions depuis plus de 10 ans. Nous évoluons désormais dans un contexte où l’inflation a atteint son plus haut niveau depuis près de 40 ans et où la tendance des taux d’intérêt à la hausse se confirme. Ce modèle, un temps annoncé comme transitoire, s’installe et pousse les investisseurs en quête de rendement à s’adapter et à opter pour de nouvelles solutions de diversification.
Chez Société Générale Private Banking, nous sommes convaincus qu’une telle diversification peut se faire en se tournant vers des actifs dits réels. Décryptage avec Julie Nadal, Directrice des Investissements chez Société Générale Private Banking.
Qu’entendez-vous par actifs réels ?
On parle d’actifs réels pour désigner des actifs qui ont une valeur tangible. Peu corrélés aux marchés boursiers, ils participent à construire le monde de demain dans des domaines comme l’industrie, les bâtiments, les forêts, ou encore le financement d’infrastructures.
L’immobilier, le Private Equity(1) (ou capital-investissement) ou encore les investissements alternatifs tels que le vin ou la forêt sont des exemples d’actifs réels que nous sommes en mesure de vous proposer pour renforcer la diversification de votre allocation d’actifs.
En quoi cette catégorie d’actifs est-elle intéressante dans le contexte actuel ?
Fortement décorrélés des actifs cotés, les actifs réels permettent à un portefeuille d’être plus résistant face à la volatilité(2) des marchés financiers. Ils présentent en outre la caractéristique d’être partiellement sensibles à l’inflation, leur valorisation en subit donc moins les conséquences.
Reprenons les exemples cités précédemment :
- En matière d’immobilier, l’indexation des loyers sur l’inflation permet de limiter l’impact de cette dernière au profit du bailleur. En 2022, les taux de revalorisation des loyers ont été fixés à 3,5 % maximum (en France métropolitaine)(3) pour l’IRL (Indice de référence des loyers) applicable au résidentiel et l’ILC (Indice des loyers commerciaux) pour les petites et moyennes entreprises(4).
- Le capital-investissement est aussi une classe d’actifs intéressante : sans que cela ne préjuge des performances futures, les rendements des investissements en Private Equity dépassent historiquement l’inflation.
- Quant à la forêt, dont la valeur est essentiellement liée à celle du bois, elle représente une bonne alternative dans ce contexte inflationniste. En effet, le bois est présent dans de multiples produits de consommation : l’énergie, la construction, mais aussi dans de nombreux équipements, dans le textile, et dans tous les produits où il se substitue à l’usage du plastique.
Comment se positionner sur ce type d’actifs ?
Là encore, la diversification doit être au cœur de la stratégie. Chez Société Générale Private Banking, nous accordons une importance toute particulière à la diversification géographique des portefeuilles. En effet, le décalage des cycles économiques d’une région à l’autre et la diversité des environnements géopolitiques justifient cette recherche d’internationalisation des allocations. Elle permet en outre d’accéder à des marchés plus matures ou performants d’une part, et d’investir sur les thématiques de demain d’autre part, en allant chercher des acteurs clés des transitions structurelles là où ils se trouvent.
Concernant les classes d’actifs évoquées précédemment, il est aisé de mettre en place une diversification géographique, notamment en matière d’immobilier et de Private Equity, en choisissant des fonds investis sur diverses régions du monde. Le vin se prête également à l’internationalisation, avec des grands crus en provenance du monde entier et un marché de revente étendu sur plusieurs continents (Europe, Amérique du Nord et Asie).
Est-il possible de combiner actifs réels et investissement durable ?
Bien sûr ! Du fait de leur composante tangible, les actifs réels se prêtent tout à fait à des investissements durables. Reprenons à nouveau les exemples de classes d’actifs citées tout au long de cet entretien.
De nombreux acteurs de l’immobilier œuvrent à la mise en place d’un « verdissement » du secteur, notamment à travers la création de l’Observatoire de l’Immobilier Durable (OID) en 2012 ou la création du label de l’État français ISR immobilier en 2020(5). En parallèle, la publication du décret tertiaire(6) est venue compléter la loi ELAN(7) de 2018 en imposant aux acteurs immobiliers des objectifs ambitieux en termes d’émissions de gaz à effet de serre.
Le Private Equity quant à lui offre de plus en plus de solutions d’investissement durable, en appliquant des critères environnementaux, sociaux ou de gouvernance élevés. Des solutions à impact social se développent dans le non coté, proposant ainsi une alternative à la philanthropie.
Le secteur viticole est également en pleine transformation. Aujourd’hui, 14% des propriétés sont certifiées biologiques(8). Une grande partie des autres propriétés sont en cours de transition ou adoptent déjà une large partie du cahier des charges. La filière sylvicole(9) s’inscrit dans la même logique. Le bois permet la captation du carbone en cours de vie de l’arbre et son stockage lorsqu’il est utilisé dans la construction ou la fabrication de meubles par exemple.
Pour en savoir plus sur les actifs réels et les solutions d’investissement que nous mettons à votre disposition chez Société Générale Private Banking, nous vous invitons à vous rapprocher de votre Banquier Privé.