Entre les tensions géopolitiques et l’inflation galopante, les pays développés ont connu une année 2022 plus que difficile. Les marchés actions en ont été les premiers témoins avec des valeurs en baisse en zone Euro, aux États-Unis, ou encore au Royaume-Uni. En parallèle, les montées successives des taux de la Réserve Fédérale puis de la Banque Centrale Européenne révèlent le choix clair des banques centrales de contrer l’inflation, au détriment d’une croissance mise au second plan.
A contrario, les pays émergents semblent résister à cette spirale et pourraient représenter une opportunité d’investissement.
Pourquoi les pays émergents sont-ils attractifs dans le contexte actuel ?
Rappelons dans un premier temps que les pays émergents sont des pays dont le PIB par habitant est inférieur à celui des pays développés, mais qui connaissent une croissance économique rapide, et dont le niveau de vie et les structures économiques et sociales convergent de ce fait vers ceux des pays développés.
Les pays émergents affichent une hausse modérée des niveaux d’inflation par rapport aux pays développés – environ trois fois moins élevée(1) – grâce à la réactivité et à la discipline de leurs banques centrales. Ils pourront en outre être les premiers acteurs à appliquer un assouplissement de leur politique monétaire en 2023.
Quel pays tire particulièrement son épingle du jeu ?
Dans ce contexte inflationniste, le Brésil semble être le mieux positionné. En effet, le pays est un exportateur incontournable de matières premières agricoles comme le soja et le sucre et de minerais tels que le fer, l’or ou encore de pétrole. L’économie brésilienne bénéficie ainsi significativement des tensions actuelles sur les prix de ces produits.
En outre, la récente élection de Lula contre le président sortant Jair Bolsonaro élimine les incertitudes politiques qui régnaient dans le pays. Cet événement ouvre une nouvelle ère, caractérisée par une relance des dépenses budgétaires pour soutenir l’économie, avec une approche toutefois modérée évitant ainsi une explosion de la dette publique. Cette relance se fait dans un contexte positif dans lequel l’économie brésilienne se montre résiliente, avec une industrie en croissance et un taux de chômage en baisse.
Qu’en est-il de la Chine ?
En Orient, le 20e Congrès du Parti Communiste Chinois a renouvelé pour la troisième fois consécutive Xi-Jinping comme secrétaire général du parti. Cette réélection, bien que peu surprenante, met fin à une période d’incertitude politique qui venait s’ajouter aux défis économiques et sociaux auxquels la Chine fait face aujourd’hui. Son niveau d’inflation qui demeure à un niveau toujours aussi bas et l’assouplissement de la politique stricte de zéro Covid laissent entrevoir des perspectives plutôt favorables.
Le marché des pays émergents est-il compatible avec les exigences de durabilité actuelles ?
Les marchés émergents présentent des solutions innovantes qui pourraient contribuer à résoudre les problématiques de durabilité à l’échelle mondiale. Les enjeux dans ces pays sont cruciaux puisqu’ils totalisent 88% de la population mondiale(1).
Certaines décisions politiques récentes illustrent le degré de priorité qu’occupent les enjeux du développement durable dans ces pays. À titre d’exemple, la Chine a lancé le système d'échange de quotas d'émission de carbone en juillet 2021, obligeant plus de 2000 grands émetteurs du secteur énergétique chinois à rendre compte de leurs émissions.
D’autres avancées concrètes ont été observées lors de la COP 26(2) à Glasgow fin 2021, à l’image de l'Inde qui s'est engagée à atteindre l'objectif "zéro émission" d'ici 2070 ou encore de l'Indonésie qui a signé de manière encourageante la "Déclaration mondiale sur la transition du charbon à l'énergie propre". L’illustration ci-dessous recense plus d’initiatives en ce sens.

Cet ensemble, non exhaustif, de décisions positives offre ainsi de nouvelles opportunités en matière d’investissement durable dans les marchés émergents. Nous nous invitons à vous rapprocher de votre Banquier Privé pour connaître nos solutions d’investissement sur les marchés émergents.