Des engagements de neutralité carbone aux différents plans de relance, la thématique du climat a été ces derniers mois de toutes les annonces. Bien que la prise de conscience ait déjà débuté auparavant, la crise sanitaire que nous vivons vient apporter un coup d’accélérateur à la quête de sens dans nos modes de production et de consommation. Si les gouvernements ont montré la voie dans cette transition, les entreprises et les investisseurs ont un rôle important à jouer.
Comment définir la problématique climatique ?
Les gaz à effet de serre jouent un rôle essentiel dans la régulation du climat. Sans eux, la température moyenne sur Terre serait de - 18 °C au lieu de + 14 °C(1) et la vie n’existerait peut-être pas.
Toutefois, depuis le XIXe siècle, l’activité humaine a considérablement accru la quantité de gaz à effet de serre (GES) présent dans l’atmosphère. En conséquence, la modification de l’équilibre climatique naturel se traduit par un réchauffement général de la surface terrestre et des océans. Les effets du changement climatique peuvent être constatés sur l’ensemble de la planète : les rapports scientifiques soulignent l’urgence climatique et ses effets économiques.
Selon les chiffres du Ministère de la transition écologique, les émissions mondiales de CO2 ont augmenté de 65% entre 1990 et 2018(2). Celles-ci ont pour conséquence l’augmentation des températures à l’échelle mondiale. La température moyenne mondiale a augmenté de 1,2°C depuis la période préindustrielle (1850-1900) selon l’Organisation météorologique mondiale(3).
Comment intégrer ces problématiques en tant qu’investisseur ?
Si les États prennent des engagements dans la lutte contre le changement climatique, par exemple via la signature d’accords lors des Conférences Climat annuelles (COP, Conférence des Parties), il existe également des solutions pour investir de manière vertueuse dans ce domaine.
Certains secteurs, du fait de leur activité, participent activement à la réduction des émissions de gaz à effet de serre :
- Les technologies vertes et énergies renouvelables : pour atteindre l'objectif de limiter le réchauffement à moins de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels, il faudrait réduire fortement les émissions au cours des prochaines décennies et faire en sorte que les émissions de CO2 et d’autres gaz à effet de serre persistants soient presque nulles d’ici la fin du siècle(4). Le développement et le renforcement des énergies renouvelables seront clés pour atteindre cet objectif. À ce titre, la loi française prévoit de porter la part des énergies renouvelables à 32 % de la consommation énergétique finale en 2030 et à 40 % de la production d’électricité(5).
- La rénovation énergétique des bâtiments : en France, le secteur du bâtiment représente 27% des GES(6). L’objectif du Plan de rénovation énergétique des bâtiments est d’atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050. Ainsi, l'amélioration des performances énergétiques du parc de bâtiments passe par la réduction de leurs besoins en énergie, le recours à des systèmes efficaces pour limiter la consommation et le déploiement des énergies renouvelables.
- Une production alimentaire plus durable est l’un des enjeux pour répondre à la problématique climatique. Le défi de nourrir la population mondiale crée des opportunités d’investissement pour ceux cherchant à œuvrer pour une alimentation saine et durable. Par exemple avec le développement de nouvelles sources de nutrition durable, ou l’optimisation des exploitations grâce au numérique.
- La gestion des déchets : le développement durable comprend également une meilleure gestion des déchets. Les entreprises spécialisées dans cette activité innovent et développent leurs meilleures pratiques pour faire face à la demande croissante.
En complément, certains indicateurs peuvent vous guider vers des solutions d’investissement responsables :
- Les critères ESG (Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance) : ils permettent d’évaluer la prise en compte du développement durable et des enjeux de long terme dans la stratégie des entreprises. Le critère environnemental prend notamment en compte les émissions de CO2 et de gaz à effet de serre, le recyclage des déchets, la consommation d’électricité ou encore la prévention des risques environnementaux.
- La notation extra financière des acteurs économiques, déterminée à l’aide des critères ESG et de critères extra financiers, met en évidence leur niveau d’implication en faveur de plus de durabilité. Les agences de notation extra-financière sont des organismes indépendants, dont l’évaluation prend en compte les comportements environnementaux ou sociaux des entreprises.
- Les labels, par exemple le Label ISR(7) de l’État français, sont attribués aux solutions et fonds sur lesquels les investisseurs peuvent s’appuyer en matière de finance durable.
En conclusion, l’investisseur peut agir à deux niveaux : soit en privilégiant des investissements dans des secteurs « actifs », qui participent du fait de leur activité à la réduction des émissions de GES, soit en privilégiant dans les différents secteurs les acteurs les plus engagés dans la lutte contre le réchauffement climatique. Pour cela il peut s’appuyer sur les indicateurs évoqués ci-dessus (critères ESG, notation extra-financière, labels par exemple) afin d’identifier les acteurs les plus vertueux sur leur marché.
Votre Banquier Privé se tient à votre disposition pour en savoir plus sur les solutions d’investissement durable.