Les marchés financiers traversent une nouvelle vague de volatilité, entraînée par une actualité géopolitique mouvante. Alors que les éléments macro-économiques expliquent souvent les fluctuations des marchés, les réactions des investisseurs peuvent être influencées par les biais cognitifs, l’émotion et les comportements collectifs. La finance comportementale nous livre des enseignements sur les biais qui affectent les investisseurs et les règles d’or pour les contourner, plus particulièrement en période d’incertitude.
Décryptage avec Edouard Camblain, Conseiller en investissement et Expert en finance comportementale chez Société Générale Private Banking.
En quoi consiste la finance comportementale ?
Discipline appréhendée depuis plus de dix ans chez Société Générale Private Banking, la finance comportementale se définit par l’application de la psychologie à la finance : elle se distingue ainsi de la théorie financière classique, en considérant les individus non pas comme des êtres purement rationnels, mais influencés par leurs émotions ou encore par les biais de raisonnement. En offrant un éclairage sur les mécanismes psychologiques à l’œuvre dans nos décisions d’investissement, elle permet de mieux comprendre nos réactions et de prendre du recul afin de renforcer le processus de décision.
Les 5 règles d’or issues de la finance comportementale
La prise de conscience des biais cognitifs nous permet d’identifier des règles d’or applicables à l’investissement :
- Appréhender les biais de mimétisme et d’action (nous poussant à imiter les mouvements généralisés et à agir quoiqu’il en coûte) et l’aversion au regret (la crainte de rater une opportunité) doit nous inciter à faire preuve de discernement et à éviter d’agir dans la précipitation. Ne rien faire peut parfois être la solution la plus pertinente.
- Intégrer l’heuristique de disponibilité (la limitation aux informations aisément disponibles et simplifiées) et l’effet de récence (le souvenir des informations les plus récentes) dans nos décisions doit nous amener à aller au-delà des informations les plus accessibles ou médiatiques, qui ne sont pas forcément les plus pertinentes pour prendre une décision.
- Considérer l’effet de disposition (la perception plus vive de la douleur des pertes que le plaisir du gain équivalent ainsi que le plafonnement de celui-ci) nous invite à raisonner sans tenir compte des moins/plus-values d'un actif et à ne pas choisir de céder ses actifs sur ce seul critère. Ce n’est pas le cours d’achat (biais d’ancrage) qui doit guider une décision, mais les perspectives d’évolution de l’actif.
- L’appropriation de la myopie mentale (prépondérance de considérations court-terme) doit nous alerter pour garder une hauteur de vue permettant de rester investi en développant une approche long terme (un cycle de marché classique dure environ cinq ans). Les fluctuations sont inhérentes aux marchés financiers. Bien exploitées, sur le long-terme, elles peuvent constituer un moteur de performance.
- Enfin, prendre conscience de l’émotion liée à l’investissement doit nous inciter à une rigueur méthodologique et à dialoguer avec un tiers de confiance avant de prendre des décisions affectées par l’émotion. Stabiliser ses critères de décision est clé pour éviter le mouvement d'humeur.
Un accompagnement expert pour naviguer sereinement sur les marchés financiers
L’investissement sur les marchés nécessite une expertise fine, des informations pertinentes et une capacité de discernement permettant de contourner les biais comportementaux. Que vous souhaitiez conserver la gestion de vos actifs, bénéficier de conseils de Gérants expérimentés ou déléguer tout ou partie de la gestion de votre portefeuille, nous mettons à votre disposition une gamme de solutions d’accompagnement adaptées à votre stratégie, à vos connaissances, et au niveau de délégation souhaité.
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